Page d'accès à mes résumés personnels de certaines des œuvres étudiées.
Il s'agit de résumés détaillés et commentés visant à restituer si possible toutes les idées majeures ainsi que leurs liaisons. Mes commentaires personnels sont clairement détachés du résumé lui-même, en général par des caractères ou des couleurs différents.
HENRI BERGSON
Essai sur les données immédiates de la conscience
Matière et mémoire
Les deux sources de la morale et de la religion
L'énergie spirituelle
La pensée et le mouvant
Un ouvrage majeur reste à étudier avant tout essai de synthèse : L'évolution créatrice. Dans un premier temps de mon parcours (2015-2016), j'ai été très séduit par la beauté quasi-formelle (construction et style) des œuvres de Bergson.
Avec le recul, j'essaie d'identifier ce qui me rattache intérieurement à lui. Cette affinité tient, je crois, à mon admiration subconsciente pour un modèle contemporain d'existence théorétique (contemplative) dont le projet intellectuel est à la fois total et cohérent, sans pour autant s'ériger en système, et à l'inclination progressive du penseur vers un état mystique sans croyance religieuse.
Si j'envisageais d'écrire une sorte de synthèse sur Bergson, ce pourrait être sous la forme d'un exercice d'admiration, écriture toute personnelle sans visée objective ni critique.
GASTON BACHELARD
L'eau et les rêves
La psychanalyse du feu
La poétique de la rêverie
La poétique de l'espace
L'air et les songes
Les deux ouvrages relatifs à l'imagination de la terre sont en cours d'étude (La terre et les rêveries de la volonté ; La terre et les rêveries du repos).
L'ensemble de ces résumés commentés devraient constituer les briques d'un essai personnel sur la perception de l'environnement familier dans l'élaboration des cosmographies individuelles. Cet essai aborderait les possibles modes d'organisation, au sein d'une même personnalité, des répertoires sémiologiques dressés par Bachelard dans les 7 ou 8 ouvrages qu'il a consacrés à l'imaginaire (ou à la psychanalyse) des éléments.
Bachelard s'en est tenu à une interprétation phénoménologique incorporant certaines données psychanalytiques (tout en se défiant des dernières). On peut toutefois se demander si la profuse matière de ses œuvres n'est pas plutôt le produit d'un processus original de connaissance où langage et perception coopèrent étroitement.
La riche sémiologie proposée par Bachelard dans son ambitieux projet analytique pourrait donc être utilisée pour reconstruire, de manière synthétique, des profils personnels s'appliquant aux créateurs.
Ces idées principales constitueraient autant de fils conducteurs de l'essai.
GEORGES POULET
Essais sur certains écrivains figurant dans les Études sur le temps humain.
Introduction
Montaigne
Descartes
Pascal
Rousseau
Gautier
Balzac
Flaubert
Proust (1)
Proust(2)
Idéalement, il faudrait continuer cette étude en s'intéressant plus particulièrement aux poètes faisant l'objet d'un essai dans les Études sur le temps humain. La perception existentielle du temps est envisagée ici comme une composante structurante de l'identité individuelle, au même titre que la perception des éléments matériels bachelardiens. A terme, l'idée est en effet de moduler la caractérologie classique, basée sur les tempéraments et les normes psychologiques, par une meilleure prise en compte de nos modes individuels d'appréhension du monde extérieur (espace, temps, éléments, nature, cosmos).
JULIEN GRACQ : Les eaux étroites
Julien Gracq est pour moi l'expression littéraire idéale de deux thèmes récurrents de ce blog: l'aperception du monde physique et la vie contemplative. Mon goût pour lui n'est cependant pas intellectualisé. Il est immédiat. C'est un modèle parfait de transposition littéraire d'un thème philosophique obsessionnel, comme le montre mon journal du lecteur.
L'autre modèle littéraire j'ai en tête est Marcel Jouhandeau pour l'autre thème récurrent et prioritaire du Journal : l'être, le soi et les autres.
Si, dans une future SAISON DE LECTURE, je voulais rendre compte de ma re-lecture de Gracq et de Jouhandeau, il faudrait que je trouve une forme appropriée d'écriture personnelle. Peut-être me glisser dans la peau d'un tiers ou d'un journaliste et imaginer des conversations au cours du temps, chaque causerie faisant l'objet d'un billet. Eviter en tout cas la forme de l'essai littéraire.
EMILE BOUTROUX: William James
ALAIN : Spinoza
MAINE DE BIRAN : Journal , notamment années 1818 et 1821
ALAIN DE LIBERA : Penser au Moyen Âge
A. De Libera, professeur d'histoire de la philosophie médiévale au Collège de France, est un guide précieux dans les différents territoires de la pensée qui m'intéressent, notamment sur le thème de l'identité du sujet et celui de la construction mentale de la réalité extérieure (problématique des universaux; rôle respectif du langage et de la perception dans cette construction). Sa personnalité et son humour, tels qu'ils transparaissent dans ses cours en ligne du Collège (assez accessibles), ne sont pas étrangers à sa séduction et à son efficacité en tant que pédagogue et initiateur.
Penser au Moyen Âge constitue pour moi une porte d'accès inappréciable à la reflexion sur l'existence théorétique telle qu'elle fut transmise de générations en générations d''Aristote jusqu'au seuil de la Renaissance. J'assimile lentement le contenu, tout aussi riche et formateur, de ses ouvrages sur la construction du sujet moderne et sur la querelle des universaux. Peut-être un jour prendrai-je le risque de les résumer et de les commenter, toujours dans le cadre de mon projet.
De Libera m'ouvre également la porte de l'apophatisme, c'est-à-dire de la connaissance par la voie négative, par la définition en creux des intuitions métaphysiques. Ceci grâce à son étude des mystiques rhénans dont Eckhart et des penseurs géniaux qui l'ont précédé dans cette voie, à partir des néo-platoniciens. Sur ce thème de l'apophatisme, domaine frontière de l'existence théorétique, j'ai aussi recours à Pierre Hadot (1922-2010) qui fut également professeur au Collège de France. Je le cite dans le journal du lecteur mais n'ai pas encore proposé de résumé complet des ouvrages qui sont particulièrement pertinents pour mon projet, notamment: Plotin ou la simplicité du regard et Wittgenstein et les limites du langage.
ARTHUR LOVEJOY : The great chain of being
ROBIN G. COLLINGWOOD : The idea of history
R. Collingwood (professeur de philosophie métaphysique à Oxford de 1935 à 1941), est apparu assez tard dans mon parcours. Il m'a été suggéré par la lecture de A. de Libera qui le présente comme théoricien de l'archéologie philosophique. En fait c'est aussi un remarquable vulgarisateur de l'histoire des idées dans plusieurs domaines qui m'intéressent de près: l'Histoire, la Métaphysique, la Nature.